Comité sectoriel de main-d'œuvre des industries des portes et fenêtres, du meuble et des armoires de cuisine

RECONNAISSANCE DES COMPÉTENCES DES TRAVAILLEURS
Le Comité sectoriel apporte son soutien en entreprise depuis avril dernier

Dans un contexte hautement concurrentiel, les entreprises sont appelées à structurer davantage l’apprentissage, à valoriser et à utiliser le plein potentiel de la main-d’œuvre si elles veulent relever les défis de l’innovation, de la performance et de la pérennité de l’emploi.

L’un des moyens d’y parvenir, c’est de faire le bilan des compétences des travailleurs et de reconnaître leur savoir-faire pour combler ensuite celles qui manquent à l’aide d’un programme d’apprentissage en milieu de travail (PAMT).

Depuis le mois d’août dernier, le Comité sectoriel de main-d’œuvre des industries des portes et fenêtres, du meuble et des armoires de cuisine apporte son soutien chez les manufacturiers qui veulent reconnaître les compétences des employés en utilisant les normes professionnelles peintre-finisseur, rembourreur, ébéniste, assembleur de portes et fenêtres, opérateur de machines industrielles, couturier de meubles et de matelas. Ces outils de références englobent plus d’une vingtaine de fonctions de travail en usine.

Depuis cinq ans, le CSMO est un des plus importants utilisateurs de normes professionnelles et de Programme d’apprentissage en milieu de travail (400 entreprises signataires d’un PAMT, 1822 travailleurs touchés, 16 millions de dollars potentiels en crédits d’impôt remboursables) au Québec. Le compagnonnage se veut un mode de formation bien ancré dans la culture de nos usines. Il n’y avait qu’un pas pour faire de même avec la reconnaissance des compétences des travailleurs.

Le Comité sectoriel propose un processus de reconnaissance des compétences des employés simple en six étapes (lire page 2) qui tient compte de la capacité opérationnelle des fabricants, du CSMO et du réseau d’Emploi-Québec Entre avril et novembre 2008, 21 des 67 entreprises que notre chargé de projet a visitées ont manifesté de l’intérêt.

En vertu du Cadre général de développement et de reconnaissance des compétences de la Commission des partenaires du marché du travail (CPMT), le CSMO doit répondre aux demandes des travailleurs en emploi, licenciés, sans emploi et autonomes. Ils sont évalués dans un contexte réel de production selon des critères de performance de la norme professionnelle du métier ou de la fonction de travail. Le fabricant engagé dans l’opération vérifie leurs connaissances et habiletés. Le CSMO approuve si c’est conforme aux attentes.

Emploi-Québec délivre ensuite une attestation qui le confirme. Il s’occupe aussi de dénicher un emploi ou un stage au travailleur sans emploi à l’aide des ressources existant dans le réseau sur une base régionale. Il lui incombe de diriger un travailleur autonome vers le CSMO lorsque le demandeur obtient un contrat avec un donneur d’ordre favorable à la reconnaissance. Dans le cas d’un travailleur licencié, le comité de reclassement voit à analyser la requête et à l’acheminer au Comité sectoriel.

Le processus de reconnaissance des travailleurs mis de l’avant par le CSMO s’articule autour d’une responsabilité partagée entre le travailleur, l’entreprise, le Comité sectoriel et Emploi-Québec.

QUATRE CLIENTÈLES, SIX ÉTAPES
Reconnaissance des compétences des travailleurs

Le Comité sectoriel préconise un processus de reconnaissance des compétences des travailleurs qui répond aux besoins de quatre types de clientèle : en emploi, licenciés, sans emploi et autonomes. Les demandes sont traitées en six étapes sur le plan opérationnel (consulter le tableau synthèse).

Le CSMO enclenche le processus de reconnaissance des compétencesd’un travailleur, si la requête obéit aux critères suivants :

  1. Le demandeur doit entretenir un lien d’emploi ou participer à un stage avec une entreprise (travailleur salarié, licencié, contractuel ou stagiaire) évoluant dans l’un de nos trois secteurs d’activité.

  2. Le travailleur sans emploi ou autonome doit avoir accumulé au moins deux ans d’expérience pour faire reconnaître l’ensemble des compétences d’un métier donné.

  3. Le travailleur sans emploi ou autonome doit avoir au moins un an d’expérience pour faire reconnaître un certain nombre de compétences d’un métier donné.

  4. L’entreprise veut signer une entente qui cible les compétences à reconnaître, qui identifie le travailleur et l’évaluateur (ou compagnon) visés par la reconnaissance dans l’organisation.

  5. L’évaluation des compétences du travailleur se déroule le temps nécessaire dans un contexte de production réel d’une entreprise qui a ses propres standards de performance.

  6. L’évaluation s’effectue à l’aide d’outils reconnus par l’industrie comme la norme professionnelle concernée par le métier du demandeur, le carnet d’apprentissage et le guide du compagnon.

Les travailleurs sans emploi et autonomes seront dirigés vers le réseau d’Emploi-Québec qui possède les ressources, les moyens et l’expertise nécessaires pour les aider. Dès que ces personnes sont de nouveau actives sur le marché du travail, le Comité sectoriel peut alors accueillir les demandes et y donner suite.