Jean-François Michaud
Coprésident patronal
Comité sectoriel
Relever le défi de la productivité
La seule façon d’aborder la concurrence, qui est de plus en plus féroce, c’est de performer et d’innover. Pour devenir encore plus productif, il faut un ingrédient essentiel : la compétence de notre main-d’œuvre !
Si on veut améliorer la productivité, la compétitivité, la qualité, la personnalisation des produits, les délais de livraison et la commercialisation, bien sûr, il faut améliorer nos modèles d’affaires, nos modes de gestion et nos procédés de fabrication. Et toutes ces améliorations passent aussi par la qualification de la main-d’œuvre, l’enrichissement des compétences et la formation continue.
Être capable d’aller chercher les compléments de formation dont on a besoin, pour que les entreprises puissent recruter des jeunes qui ont complété des formations adaptées à la réalité de production dans nos trois secteurs d’activité. Il faut aussi bonifier les compétences des travailleurs actifs qui ont des acquis importants pour en faire en sorte de les reconnaître. Ce sont des composantes essentielles pour la motiver notre main-d’œuvre.
On doit compter sur le potentiel de la main-d’œuvre qui est en place pour nous propulser vers l’avant au cours des prochaines années dans une industrie redessinée, tout comme on doit compter sur une relève bien formée. C’est avec des employés qualifiés qu’on va réussir à relever les défis de la productivité, de l’innovation et de la compétitivité, bref de l’excellence.
L’avenir de l’industrie
Il y a de l’avenir dans notre industrie, malgré le ralentissement économique récent, la mondialisation, la reconfiguration des marchés et la redéfinition des fonctions de travail dans les usines. La forte croissance observée durant la période 1994-2004, qui a suivi les récessions des décennies 1990 et 1980, en témoigne.
Au début des années 90, on faisait face à un défi colossal : celui d’être compétitif sur un marché nord-américain libéralisé. Les entreprises ont su relever ce défi en modernisant leurs installations, en adoptant des méthodes de production plus efficientes mais aussi, et surtout, en trouvant des créneaux de marché dans lesquels elles pouvaient performer.
C’est le même défi que l’on a à relever avec la vigueur du dollar canadien, l’effritement des acquis dans les réseaux de distribution des produits canadiens en Amérique, la mondialisation de l’économie, la nouvelle concurrence qui nous vient des pays asiatiques. Il faut améliorer notre productivité, innover dans la conception de nos produits de qualité, mieux vendre nos produits à l’étranger et au Canada, mieux servir la clientèle de façon plus personnalisée, répondre plus rapidement à l’évolution des besoins des clients qui sont à notre portée, gérer efficacement les changements, devenir encore plus performants dans des créneaux spécialisés. On doit exceller, quoi!
