Comité sectoriel de main-d'œuvre des industries des portes et fenêtres, du meuble et des armoires de cuisine
Assembleur de matelas    




Assembleur de matelas
Le rôle de Michel Gaudron est d’assurer votre confort pendant la nuit. Agent de sécurité? Non. Assembleur de matelas!

Ce que je fais
Michel travaille chez Simmons, un fabricant de matelas de Kirkland, près de Montréal. En fait, il a pratiquement passé son existence dans les matelas. Entré au service de Simmons à 15 ans, il y a travaillé pendant 21 ans, jusqu’à ce que l’entreprise déménage en Ontario. Michel a occupé d’autres emplois de matelassier, mais le fabricant l’a réembauché lorsqu’il est revenu s’établir à Montréal, il y a six ans.

Son rôle consiste à assembler tous les composants d’un matelas. Tel un magicien, à partir d’une carcasse de ressorts métalliques et de pièces disposées pêle-mêle autour de lui, Michel compose en deux temps trois mouvements un matelas tout neuf.

«Lorsque j’arrive à mon poste de travail, je trouve des «couverts», c’est-à-dire les pièces de tissu qui servent à recouvrir le matelas. À partir des instructions étiquetées sur les couverts, je vais chercher toutes les matières premières dont j’ai besoin pour l’assembler.»

Avec l’aide de son partenaire de travail, il pose le couvert à plat sur sa table et hop! il superpose des couches de mousse, de laine et d’autres matériaux. Il fixera le tout aux ressorts à l’aide d’un pistolet à air comprimé avant de confier le matelas assemblé au «fermeur de matelas», qui y apportera la touche finale en scellant chaque côté.

««J’assemble ainsi environ 80 matelas par jour, de tous modèles et de toutes dimensions. Maintenant que je connais presque leur composition par cour, je lis moins souvent. Le plus difficile, ce sont les très grands matelas, car ils sont lourds!»

Ce qu’il faut
Aucune formation particulière ne mène à un emploi de matelassier, explique Michel. «Les connaissances s’acquièrent sur le tas. Depuis que j’ai débuté dans le métier, les matelas s’assemblent toujours de la même façon, à la main.»

Par contre, certaines aptitudes personnelles sont, selon lui, essentielles pour réussir dans ce métier. «Comme il s’agit d’un travail à la pièce, c’est très difficile physiquement. Il faut être en bonne condition physique et avoir de l’endurance.»

Michel travaille rarement seul: les assembleurs de matelas ouvrent généralement en tandem. «Ça veut dire qu’il faut parfois mettre de l’eau dans son vin! Il faut aimer travailler en équipe et savoir s’intégrer à son milieu de travail. La patience et la diplomatie sont de rigueur.»

À quoi ressemble mon travail
Michel ouvre en usine, au milieu de ressorts, de mousse et de tissu! Il travaille toujours debout. Comme il est affecté à l’équipe de soir, il commence à 15 h 30 et finit vers minuit. Le travail de nuit est aussi très fréquent dans l’industrie.

«Comme je peux assembler plusieurs matelas différents, je dois parfois courir à droite et à gauche afin d’aller chercher tous les matériaux nécessaires. Ensuite, ça va très vite! Je m’arrange pour assembler une cinquantaine de matelas pendant mes cinq premières heures de travail. Je profite du fait que je suis en forme.»

À quoi je peux aspirer
Michel pourrait soumettre sa candidature dans l’espoir d’occuper presque n’importe quel autre poste à l’usine. «Ça ne m’intéresse pas beaucoup. J’aime bien mon poste de travail. Et je ne veux pas recommencer au bas de l’échelle.»

Par contre, il a déjà donné son nom pour devenir «entraîneur», c’est-à-dire apprendre les rudiments du métier aux matelassiers débutants. «C’est une tâche que j’accomplis déjà à l’occasion et que j’aime beaucoup», dit-il.

S’il le voulait, Michel pourrait aussi gravir les échelons et revêtir l’uniforme du superviseur. «On me l’a déjà proposé à trois reprises, mais ça ne m’intéresse pas. Néanmois, celui qui le désire pourrait accéder à un poste de cadre après quelques années d’expérience.»

Intérêts
  • Aimer accomplir des tâches répétitives, selon des normes établies.
  • Aimer travailler physiquement ou manipuler des instruments.

Aptitudes
  • Avoir un sens aigu de l’observation.
  • Capacité de faire du calcul mental de façon rapide et exacte.
  • Avoir de la minutie dans l’exécution des tâches.
  • Bonne gestion du stress.
  • Capacité de soulever un poids de vingt kilos ou plus.
  • Capacité de travailler debout ou dans des positions inconfortables durant de longues périodes.